· 

Enseigner la densité de population en géographie

Cette activité a été pensée comme atelier de révision en classe de 5e, mais s'applique également en classe de 6e comme activité de découverte de la notion de densité de population.

 

Il s'agit de faire comprendre aux élèves :

  • la définition de densité de population,
  • à quoi sert de connaître la densité de population,
  • pourquoi comparer le nombre d'habitants est insuffisant pour comprendre la répartition de la population.

 

 

Activité introductive :

 

En classe de 5e, pour une activité de réactivation des connaissances, la séance peut être introduite par un court questionnaire individuel permettant aux élèves de faire le bilan sur leurs acquis et d'identifier, le cas échéant, l'importance de réviser la notion de densité de population :

  • Définir la densité de population.
  • À quoi sert de connaître la densité de population ?
  • Dessiner schématiquement une faible et une forte densité de population.

En classe de 6e, pour une activité de découverte, on peut amener les élèves à comparer deux territoires : la France et la Russie (par exemple). En premier lieu, les élèves disposent du nombre d'habitants pour ces deux pays (64,7 millions en juillet 2023 pour la France, 144,4 millions en juillet 2023 pour la Russie). Ils sont interrogés sur le "pays le plus peuplé" parmi les deux exemples. Puis, les élèves disposent des chiffres de la superficie de ces deux pays et de cartes montrant la répartition de la population dans ces deux pays. Les élèves sont amenés à identifier les vastes espaces très faiblement peuplés en Russie. Ils sont ensuite interrogés sur le nombre d'habitants : suffit-il pour avoir une idée de la répartition de la population dans un territoire, de la "place" dont disposent les populations sur ce territoire ?

 

 

 

Activité "bouchons" :

 

Une fois que les élèves ont (ré)identifié le fait que connaître le nombre d'habitants est une donnée insuffisante pour comprendre la répartition de la population, une activité permettant de présenter l'intérêt de connaître la densité de population et d'en comprendre la définition est proposée.

 

Elle repose sur deux temps :

  • phase 1 : le nombre d'habitants,
  • phase 2 : la densité de population.

Dans un premier temps (phase 1), l'enseignant propose aux élèves de représenter la population mondiale par des bouchons. Chaque continent est représenté par une couleur. Les bouchons représentent un nombre d'habitants (à fixer selon la taille de la feuille de la phase 2 => pour l'exemple testé ici, 1 bouchon représente 40 millions d'habitants).

 


CONTINENTS

NOMBRE D'HABITANTS

(juillet 2023)



Asie

 

4 722 635 000



Afrique

1 426 736 000



Amérique

1 037 140 000



Europe

743 556 000



Océanie

45 039 000



MONDE

7 975 106 000



Selon le niveau des élèves, il est possible de faire calculer le nombre de bouchons en proposant aux élèves le coefficient de proportionnalité à utiliser (en fin de 6e ou 5e, mais pas en début de 6e). Idéalement, les calculs peuvent aussi être faits, de manière plus détaillée en séance de mathématiques, si cela "colle" avec la programmation des collègues de mathématiques.

 

Les élèves disposent les bouchons sur leur table et une discussion sur le peuplement des continents en fonction du nombre d'habitants est lancée. L'idée est de faire émerger à nouveau le fait que le nombre d'habitants est insuffisant pour discuter de la répartition de la population et pour comparer les territoires. Quelle donnée manque pour cela ? Les élèves sont amenés à penser à la superficie des continents.

 

 

 

Pour la deuxième phase, l'enseignant propose aux élèves une feuille tournée côté blanc. La feuille représente les terres émergées de la terre. En tournant la feuille, l'enseignant montre aux élèves le découpage proposé : après un calcul de proportionnalité, la feuille a été découpée en fonction de la superficie des continents.

 

 

 

Les élèves sont amenés à comprendre qu'ils vont répartir les bouchons représentant la population sur les continents concernés (les bouchons ne doivent pas être positionnés les uns sur les autres, hors de la feuille ou posés sur leur côté). Une fois les bouchons positionnés, la discussion sur ce que représente les bouchons et les formes géométriques sur la feuille permet de (re)définir la densité de population et le calcul qui permet de l'obtenir (en comparant par exemple le nombre d'habitants en Amérique et en Europe, mais la "place" disponible en Amérique, pour rappeler la présence en Amérique de nombreux espaces très faiblement peuplés tels que l'Amazonie ou le grand nord canadien, qui se "cachent" si on ne regarde que le nombre d'habitants).

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0