Les outils visuels sont particulièrement pertinents pour l'ensemble des besoins spécifiques auxquels est confronté l'enseignant en géographie :

  • ils sont des outils nécessaires pour l'adaptation des cours aux élèves malvoyants, qui peuvent ainsi accéder aux mêmes connaissances que les autres élèves,
  • ils permettent de "débloquer" partiellement la barrière du langage pour les élèves allophones,
  • ils sont aussi utiles pour les élèves faisant face à des troubles de l'apprentissage tels que les troubles en "dys", pour lesquels la très grande majorité des sites réduit les adaptations à la production de schémas heuristiques (mal traduits en "cartes mentales", bien qu'il ne s'agisse nullement de cartes, ce qui perd totalement les élèves au moment où ils doivent chercher la nature d'un document), alors qu'il s'agit d'un outil de mémorisation qui favorise un type d'intelligence (l'intelligence visualo-spatiale) selon la théorie des intelligences multiples, et non l'apprentissage dans le cas d'un trouble. Autrement dit, proposer unanimement des schémas heuristiques à tous les élèves en "dys" revient à ne proposer une aide qu'aux seuls élèves relevant d'un type d'intelligence, laissant de côté toutes les autres formes d'intelligence (alors que les troubles de l'apprentissage ne sont pas "fixés" dans un type d'intelligence).

Dans tous les cas, il s'agit de proposer ici des outils complémentaires les uns aux autres, c'est-à-dire de varier les supports pour mettre en place des adaptations, qui seront utiles à tous les types d'élèves (par-delà des besoins spécifiques). Par expérience, le recours aux outils visuels est une démarche plus englobante, qui ne favorise pas un type d'intelligence en laissant de côté les autres types, parce que ces outils peuvent être ajoutés à tout type d'activités ou de traces écrites. La démarche repose ici sur la répétition du visuel (par exemple, utiliser les mêmes pictogrammes pour la même consigne tout au long de l'année, dans toutes les activités et dans toutes les traces écrites).