Parmi les nombreuses théories et notions autour de la motivation, la notion développée par le psychologue canadien Albert Bandura dans les années 1980 met l'accent sur l'interaction de trois facteurs dans le développement de la motivation : le comportement, l’environnement et la personne.
"Ces facteurs s’influencent réciproquement mais n’ont pas forcément le même impact. On parle alors de causalité triadique réciproque. Cette théorie considère les individus comme des agents actifs de leur propre vie – d’où la notion d’agentivité – qui exercent un contrôle et une régulation de leurs actes. La notion d’« agentivité » reconnaît également la capacité des individus à anticiper et à ajuster leurs actes. Le système de soi est une des composantes de la personne, il est constitué de cognitions qui reflètent l’histoire du sujet. Un élément central du système de soi est le sentiment d’efficacité personnelle." (RONDIER, Maïlys, 2004, “A. Bandura. Auto-efficacité. Le sentiment d’efficacité personnelle”, L'orientation scolaire et professionnelle, vol. 33, n°3/2004, pp. 475-476).
Dans ce cadre de pensée, Albert Bandura développe la notion de "sentiment d'efficacité personnelle" (souvent abrégée en "S.E.P.") comme "les croyances des individus quant à leurs capacités à réaliser des performances particulières" (RONDIER, Maïlys, op. cit.).
Albert Bandura détermine quatre sources au sentiment d'efficacité personnelle, présentées dans la fiche-synthèse. Ces sources ne sont pas seulement valables pour les apprentissages, mais dans toute situation de travail (autrement dit, le sentiment d'efficacité personnelle ne concerne pas que les élèves, mais aussi l'équipe éducative elle-même, pour qui les capacités à réaliser leurs tâches au service des élèves sont elles aussi déterminées par ces quatre sources, notamment dans la manière dont la hiérarchie, à tous les échelons, accueille, soutient et encourage ses équipes).
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