La question des échelles est au coeur du raisonnement géographique : pour raisonner en géographie, il faut varier les échelles, afin de comprendre une situation (par rapport aux autres espaces), les facteurs explicatifs de l'inégale répartition de l'objet étudié (la population, les richesses, les ressources, l'intégration dans la mondialisation, les risques, les espaces touristiques, les espaces urbains, les espaces de faible densité, etc.) et les conséquences de cette inégale répartition.
En effet, rester figé dans la seule échelle de l'observation ne permet pas d'appréhender l'ensemble des acteurs, des facteurs et des conséquences. À l'inverse, n'observer une situation qu'à l'échelle mondiale ne permet pas d'appréhender les espaces vécus, la dimension paysagère, etc. En un mot, en géographie, le raisonnement doit être multiscalaire. Il convient donc d'enseigner aux élèves les différentes échelles en géographie, mais aussi la pluralité d'acceptions de ce terme, afin qu'ils s'en emparent.
À la suite de la publication de l'infographie sur les échelles en géographie, le géographe Sylvain Genevois a publié une excellente recension commentée d'articles scientifiques permettant aux enseignants d'appréhender la pluralité d'acceptions de cette notion de la géographie, mais aussi les enjeux de sa transmission didactique.
À cette recension fort utile, s'ajoute désormais une autre infographie, réalisée par Redwan El Anbri et mise en ligne sur la page Fabook "Gaïaclio à l'école" le 21 février 2020, qui questionne et présente la notion d'échelles dans le raisonnement en géohistoire, confrontant échelle spatiale et échelle temporelle.
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